Lundi, 11 mars 2024 (de la férie)
1ère lecture (Is 65, 17-21):
Ainsi parle le Seigneur :
Oui, voici : je vais créer
un ciel nouveau et une terre nouvelle,
on ne se souviendra plus du passé,
il ne reviendra plus à l’esprit.
Soyez plutôt dans la joie, exultez sans fin
pour ce que je crée.
Car je vais recréer Jérusalem,
pour qu’elle soit exultation,
et que son peuple devienne joie.
J’exulterai en Jérusalem,
je trouverai ma joie dans mon peuple.
On n’y entendra plus de pleurs ni de cris.
Là, plus de nourrisson emporté en quelques jours,
ni d’homme qui ne parvienne au bout de sa vieillesse ;
le plus jeune mourra centenaire,
ne pas atteindre cent ans sera malédiction.
On bâtira des maisons, on y habitera ;
on plantera des vignes, on mangera leurs fruits.
– Parole du Seigneur.
Psaume (29 (30), 2a.3-4, 5-6, 9.12a.13cd):
Je t’exalte, Seigneur : tu m’as relevé.
Quand j’ai crié vers toi, Seigneur.
Seigneur, tu m’as fait remonter de l’abîme
et revivre quand je descendais à la fosse.
Fêtez le Seigneur, vous, ses fidèles,
rendez grâce en rappelant son nom très saint.
Sa colère ne dure qu’un instant, sa bonté, toute la vie ;
avec le soir, viennent les larmes,
mais au matin, les cris de joie.
Et j’ai crié vers toi, Seigneur,
j’ai supplié mon Dieu.
Tu as changé mon deuil en une danse.
Que sans fin, Seigneur, mon Dieu, je te rende grâce !
Evangile (Jn 4, 43-54):
En ce temps-là,
après avoir passé deux jours chez les Samaritains,
Jésus partit de là pour la Galilée.
– Lui-même avait témoigné
qu’un prophète n’est pas considéré dans son propre pays.
Il arriva donc en Galilée ;
les Galiléens lui firent bon accueil,
car ils avaient vu tout ce qu’il avait fait
à Jérusalem pendant la fête de la Pâque,
puisqu’ils étaient allés eux aussi à cette fête.
Ainsi donc Jésus revint à Cana de Galilée,
où il avait changé l’eau en vin.
Or, il y avait un fonctionnaire royal,
dont le fils était malade à Capharnaüm.
Ayant appris que Jésus arrivait de Judée en Galilée,
il alla le trouver ;
il lui demandait de descendre à Capharnaüm
pour guérir son fils qui était mourant.
Jésus lui dit :
« Si vous ne voyez pas de signes et de prodiges,
vous ne croirez donc pas ! »
Le fonctionnaire royal lui dit :
« Seigneur, descends, avant que mon enfant ne meure ! »
Jésus lui répond :
« Va, ton fils est vivant. »
L’homme crut à la parole que Jésus lui avait dite
et il partit.
Pendant qu’il descendait,
ses serviteurs arrivèrent à sa rencontre
et lui dirent que son enfant était vivant.
Il voulut savoir à quelle heure il s’était trouvé mieux.
Ils lui dirent :
« C’est hier, à la septième heure (au début de l’après- midi),
que la fièvre l’a quitté. »
Le père se rendit compte que c’était justement
l’heure où Jésus lui avait dit :
« Ton fils est vivant. »
Alors il crut, lui, ainsi que tous les gens de sa maison.
Tel fut le second signe que Jésus accomplit
lorsqu’il revint de Judée en Galilée.
– Acclamons la Parole de Dieu.
Dimanche, 10 mars 2024 (4ème Dimanche de Carême, de Lætare (semaine IV du Psautier))
1ère lecture (2 Ch 36, 14-16.19-23):
En ces jours-là,
tous les chefs des prêtres et du peuple
multipliaient les infidélités,
en imitant toutes les abominations des nations païennes,
et ils profanaient la Maison
que le Seigneur avait consacrée à Jérusalem.
Le Seigneur, le Dieu de leurs pères,
sans attendre et sans se lasser,
leur envoyait des messagers,
car il avait pitié de son peuple et de sa Demeure.
Mais eux tournaient en dérision les envoyés de Dieu,
méprisaient ses paroles,
et se moquaient de ses prophètes ;
finalement, il n’y eut plus de remède
à la fureur grandissante du Seigneur contre son peuple.
Les Babyloniens brûlèrent la Maison de Dieu,
détruisirent le rempart de Jérusalem,
incendièrent tous ses palais,
et réduisirent à rien tous leurs objets précieux.
Nabucodonosor déporta à Babylone
ceux qui avaient échappé au massacre ;
ils devinrent les esclaves du roi et de ses fils
jusqu’au temps de la domination des Perses.
Ainsi s’accomplit la parole du Seigneur
proclamée par Jérémie :La terre sera dévastée et elle se reposera
durant 70 ans,
jusqu’à ce qu’elle ait compensé par ce repos
tous les sabbats profanés.
Or, la première année du règne de Cyrus, roi de Perse,
pour que soit accomplie la parole du Seigneur
proclamée par Jérémie,
le Seigneur inspira Cyrus, roi de Perse.
Et celui-ci fit publier dans tout son royaume
– et même consigner par écrit – :
« Ainsi parle Cyrus, roi de Perse :
Le Seigneur, le Dieu du ciel,
m’a donné tous les royaumes de la terre ;
et il m’a chargé de lui bâtir une maison
à Jérusalem, en Juda.
Quiconque parmi vous fait partie de son peuple,
que le Seigneur son Dieu soit avec lui,
et qu’il monte à Jérusalem ! »
– Parole du Seigneur.
Psaume (136 (137), 1-2, 3, 4-5, 6):
Au bord des fleuves de Babylone
nous étions assis et nous pleurions,
nous souvenant de Sion ;
aux saules des alentours
nous avions pendu nos harpes.
C’est là que nos vainqueurs
nous demandèrent des chansons,
et nos bourreaux, des airs joyeux :
« Chantez-nous, disaient-ils,
quelque chant de Sion. »
Comment chanterions-nous un chant du Seigneur
sur une terre étrangère ?
Si je t’oublie, Jérusalem,
que ma main droite m’oublie !
Je veux que ma langue s’attache à mon palais
si je perds ton souvenir,
si je n’élève Jérusalem
au sommet de ma joie.
2ème lecture (Ep 2, 4-10):
Frères,
Dieu est riche en miséricorde ;
à cause du grand amour dont il nous a aimés,
nous qui étions des morts par suite de nos fautes,
il nous a donné la vie avec le Christ :
c’est bien par grâce que vous êtes sauvés.
Avec lui, il nous a ressuscités
et il nous a fait siéger aux cieux,
dans le Christ Jésus.
Il a voulu ainsi montrer, au long des âges futurs,
la richesse surabondante de sa grâce,
par sa bonté pour nous dans le Christ Jésus.
C’est bien par la grâce que vous êtes sauvés,
et par le moyen de la foi.
Cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu.
Cela ne vient pas des actes : personne ne peut en tirer orgueil.
C’est Dieu qui nous a faits,
il nous a créés dans le Christ Jésus,
en vue de la réalisation d’œuvres bonnes
qu’il a préparées d’avance
pour que nous les pratiquions.
– Parole du Seigneur.
Vendredi, 08 mars 2024 (de la férie)
1ère lecture (Os 14, 2-10):
Ainsi parle le Seigneur :
Reviens, Israël, au Seigneur ton Dieu ;
car tu t’es effondré par suite de tes fautes.
Revenez au Seigneur
en lui présentant ces paroles :
« Enlève toutes les fautes, et accepte ce qui est bon.
Au lieu de taureaux, nous t’offrons en sacrifice
les paroles de nos lèvres.
Puisque les Assyriens ne peuvent pas nous sauver,
nous ne monterons plus sur des chevaux,
et nous ne dirons plus à l’ouvrage de nos mains :
“Tu es notre Dieu”,
car de toi seul l’orphelin reçoit de la tendresse. »
Voici la réponse du Seigneur :
Je les guérirai de leur infidélité,
je les aimerai d’un amour gratuit,
car ma colère s’est détournée d’Israël.
Je serai pour Israël comme la rosée,
il fleurira comme le lis,
il étendra ses racines comme les arbres du Liban.
Ses jeunes pousses vont grandir,
sa parure sera comme celle de l’olivier,
son parfum, comme celui de la forêt du Liban.
Ils reviendront s’asseoir à son ombre,
ils feront revivre le froment,
ils fleuriront comme la vigne,
ils seront renommés comme le vin du Liban.
Éphraïm ! Peux-tu me confondre avec les idoles ?
C’est moi qui te réponds et qui te regarde.
Je suis comme le cyprès toujours vert,
c’est moi qui te donne ton fruit.
Qui donc est assez sage
pour comprendre ces choses,
assez pénétrant pour les saisir ?
Oui, les chemins du Seigneur sont droits :
les justes y avancent,
mais les pécheurs y trébuchent.
– Parole du Seigneur.
Psaume (80 (81), 6c-8a, 8bc-9, 10-11ab, 14.17):
J’entends des mots qui m’étaient inconnus :
« J’ai ôté le poids qui chargeait ses épaules ;
ses mains ont déposé le fardeau.
Quand tu criais sous l’oppression, je t’ai sauvé.
« Je répondais, caché dans l’orage,
je t’éprouvais près des eaux de Mériba.
Écoute, je t’adjure, ô mon peuple ;
vas-tu m’écouter, Israël ?
« Tu n’auras pas chez toi d’autres dieux,
tu ne serviras aucun dieu étranger.
C’est moi, le Seigneur ton Dieu,
qui t’ai fait monter de la terre d’Égypte !
« Ah ! Si mon peuple m’écoutait,
Israël, s’il allait sur mes chemins !
Je le nourrirais de la fleur du froment,
je le rassasierais avec le miel du rocher ! »
Evangile (Mc 12, 28b- 34):
En ce temps-là,
un scribe s’avança vers Jésus pour lui demander :
« Quel est le premier de tous les commandements ? »
Jésus lui fit cette réponse :
« Voici le premier :Écoute, Israël :
le Seigneur notre Dieu est l’unique Seigneur.
Tu aimeras le Seigneur ton Dieu
de tout ton cœur, de toute ton âme,
de tout ton esprit et de toute ta force.
Et voici le second :Tu aimeras ton prochain comme toi-même.
Il n’y a pas de commandement plus grand que ceux-là. »
Le scribe reprit :
« Fort bien, Maître, tu as dit vrai :
Dieu est l’Unique
et il n’y en a pas d’autre que lui.
L’aimer de tout son cœur,
de toute son intelligence, de toute sa force,
et aimer son prochain comme soi-même,
vaut mieux que toute offrande d’holocaustes et de sacrifices. »
Jésus, voyant qu’il avait fait une remarque judicieuse, lui dit :
« Tu n’es pas loin du royaume de Dieu. »
Et personne n’osait plus l’interroger.
– Acclamons la Parole de Dieu.
Mercredi, 06 mars 2024 (de la férie)
1ère lecture (Dt 4, 1.5-9):
Moïse disait au peuple :
« Maintenant, Israël, écoute les décrets et les ordonnances
que je vous enseigne pour que vous les mettiez en pratique.
Ainsi vous vivrez, vous entrerez, pour en prendre possession,
dans le pays que vous donne le Seigneur, le Dieu de vos pères.
Voyez, je vous enseigne les décrets et les ordonnances
que le Seigneur mon Dieu m’a donnés pour vous,
afin que vous les mettiez en pratique
dans le pays où vous allez entrer pour en prendre possession.
Vous les garderez, vous les mettrez en pratique ;
ils seront votre sagesse et votre intelligence
aux yeux de tous les peuples.
Quand ceux-ci entendront parler de tous ces décrets,
ils s’écrieront :
“Il n’y a pas un peuple sage et intelligent
comme cette grande nation !”
Quelle est en effet la grande nation
dont les dieux soient aussi proches
que le Seigneur notre Dieu est proche de nous
chaque fois que nous l’invoquons ?
Et quelle est la grande nation
dont les décrets et les ordonnances soient aussi justes
que toute cette Loi que je vous donne aujourd’hui ?
Mais prends garde à toi :
garde-toi de jamais oublier ce que tes yeux ont vu ;
ne le laisse pas sortir de ton cœur un seul jour.
Enseigne-le à tes fils,
et aux fils de tes fils. »
– Parole du Seigneur.
Psaume (147 (147b), 12-13, 15-16, 19-20):
Glorifie le Seigneur, Jérusalem !
Célèbre ton Dieu, ô Sion !
Il a consolidé les barres de tes portes,
dans tes murs il a béni tes enfants.
Il envoie sa parole sur la terre :
rapide, son verbe la parcourt.
Il étale une toison de neige,
il sème une poussière de givre.
Il révèle sa parole à Jacob,
ses volontés et ses lois à Israël.
Pas un peuple qu’il ait ainsi traité ;
nul autre n’a connu ses volontés.
Evangile (Mt 5, 17-19):
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Ne pensez pas que je sois venu abolir la Loi ou les Prophètes :
je ne suis pas venu abolir, mais accomplir.
Amen, je vous le dis :
Avant que le ciel et la terre disparaissent,
pas un seul iota, pas un seul trait ne disparaîtra de la Loi
jusqu’à ce que tout se réalise.
Donc, celui qui rejettera
un seul de ces plus petits commandements,
et qui enseignera aux hommes à faire ainsi,
sera déclaré le plus petit dans le royaume des Cieux.
Mais celui qui les observera et les enseignera,
celui-là sera déclaré grand dans le royaume des Cieux. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
Evangile (Lc 4, 24-30):
Dans la synagogue de Nazareth,
Jésus déclara :
« Amen, je vous le dis :
aucun prophète ne trouve un accueil favorable dans son pays.
En vérité, je vous le dis :
Au temps du prophète Élie,
lorsque pendant trois ans et demi le ciel retint la pluie,
et qu’une grande famine se produisit sur toute la terre,
il y avait beaucoup de veuves en Israël ;
pourtant Élie ne fut envoyé vers aucune d’entre elles,
mais bien dans la ville de Sarepta, au pays de Sidon,
chez une veuve étrangère.
Au temps du prophète Élisée,
il y avait beaucoup de lépreux en Israël ;
et aucun d’eux n’a été purifié,
mais bien Naaman le Syrien. »
À ces mots, dans la synagogue,
tous devinrent furieux.
Ils se levèrent,
poussèrent Jésus hors de la ville,
et le menèrent jusqu’à un escarpement
de la colline où leur ville est construite,
pour le précipiter en bas.
Mais lui, passant au milieu d’eux,
allait son chemin.
– Acclamons la Parole de Dieu.
Evangile (Jn 2, 13-25):
Comme la Pâque juive était proche,
Jésus monta à Jérusalem.
Dans le Temple, il trouva installés
les marchands de bœufs, de brebis et de colombes,
et les changeurs.
Il fit un fouet avec des cordes,
et les chassa tous du Temple,
ainsi que les brebis et les bœufs ;
il jeta par terre la monnaie des changeurs,
renversa leurs comptoirs,
et dit aux marchands de colombes :
« Enlevez cela d’ici.
Cessez de faire de la maison de mon Père
une maison de commerce. »
Ses disciples se rappelèrent qu’il est écrit :L’amour de ta maison fera mon tourment.
Des Juifs l’interpellèrent :
« Quel signe peux-tu
nous donner
pour agir ainsi ? »
Jésus leur répondit :
« Détruisez ce sanctuaire,
et en trois jours je le relèverai. »
Les Juifs lui répliquèrent :
« Il a fallu quarante-six
ans pour bâtir ce sanctuaire,
et toi, en trois jours tu le relèverais ! »
Mais lui parlait du sanctuaire de son corps.
Aussi, quand il se réveilla d’entre les morts,
ses disciples se rappelèrent qu’il avait dit cela ;
ils crurent à l’Écriture
et à la parole que Jésus avait dite.
Pendant qu’il était à Jérusalem pour la fête de la Pâque,
beaucoup crurent en son nom,
à la vue des signes qu’il accomplissait.
Jésus, lui, ne se fiait pas à eux,
parce qu’il les connaissait tous
et n’avait besoin d’aucun témoignage sur l’homme ;
lui-même, en effet, connaissait ce qu’il y a dans l’homme.
– Acclamons la Parole de Dieu.
Evangile (Lc 15, 1-3.11-32):
En ce temps-là,
les publicains et les pécheurs
venaient tous à Jésus pour l’écouter.
Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui :
« Cet homme fait bon accueil aux pécheurs,
et il mange avec eux ! »
Alors Jésus leur dit cette parabole :
« Un homme avait deux fils.
Le plus jeune dit à son père :
“Père, donne-moi la part de fortune qui me revient.”
Et le père leur partagea ses biens.
Peu de jours après,
le plus jeune rassembla tout ce qu’il avait,
et partit pour un pays lointain
où il dilapida sa fortune en menant une vie de désordre.
Il avait tout dépensé,
quand une grande famine survint dans ce pays,
et il commença à se trouver dans le besoin.
Il alla s’engager auprès d’un habitant de ce pays,
qui l’envoya dans ses champs garder les porcs.
Il aurait bien voulu se remplir le ventre
avec les gousses que mangeaient les porcs,
mais personne ne lui donnait rien.
Alors il rentra en lui-même et se dit :
“Combien d’ouvriers de mon père ont du pain en abondance,
et moi, ici, je meurs de faim !
Je me lèverai, j’irai vers mon père,
et je lui dirai :
Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi.
Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils.
Traite- moi comme l’un de tes ouvriers.”
Il se leva et s’en alla vers son père.
Comme il était encore loin,
son père l’aperçut et fut saisi de compassion ;
il courut se jeter à son cou
et le couvrit de baisers.
Le fils lui dit :
“Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi.
Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils.”
Mais le père dit à ses serviteurs :
“Vite, apportez le plus beau vêtement pour l’habiller,
mettez-lui une bague au doigt et des sandales aux pieds,
allez chercher le veau gras, tuez-le,
mangeons et festoyons,
car mon fils que voilà était mort,
et il est revenu à la vie ;
il était perdu,
et il est retrouvé.”
Et ils commencèrent à festoyer.
Or le fils aîné était aux champs.
Quand il revint et fut près de la maison,
il entendit la musique et les danses.
Appelant un des serviteurs,
il s’informa de ce qui se passait.
Celui-ci répondit :
“Ton frère est arrivé,
et ton père a tué le veau gras,
parce qu’il a retrouvé ton frère en bonne santé.”
Alors le fils aîné se mit en colère,
et il refusait d’entrer.
Son père sortit le supplier.
Mais il répliqua à son père :
“Il y a tant d’années que je suis à ton service
sans avoir jamais transgressé tes ordres,
et jamais tu ne m’as donné un chevreau
pour festoyer avec mes amis.
Mais, quand ton fils que voilà est revenu
après avoir dévoré ton bien avec des prostituées,
tu as fait tuer pour lui le veau gras !”
Le père répondit :
“Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi,
et tout ce qui est à moi est à toi.
Il fallait festoyer et se réjouir ;
car ton frère que voilà était mort,
et il est revenu à la vie ;
il était perdu,
et il est retrouvé !” »
– Acclamons la Parole de Dieu.
Evangile (Mt 21, 33-43.45-46):
En ce temps-là,
Jésus disait aux grands prêtres et aux anciens du peuple :
« Écoutez cette parabole :
Un homme était propriétaire d’un domaine ;
il planta une vigne,
l’entoura d’une clôture,
y creusa un pressoir et bâtit une tour de garde.
Puis il loua cette vigne à des vignerons,
et partit en voyage.
Quand arriva le temps des fruits,
il envoya ses serviteurs auprès des vignerons
pour se faire remettre le produit de sa vigne.
Mais les vignerons se saisirent des serviteurs,
frappèrent l’un,
tuèrent l’autre,
lapidèrent le troisième.
De nouveau, le propriétaire envoya d’autres serviteurs
plus nombreux que les premiers ;
mais on les traita de la même façon.
Finalement, il leur envoya son fils,
en se disant :
“Ils respecteront mon fils.”
Mais, voyant le fils, les vignerons se dirent entre eux :
“Voici l’héritier : venez ! tuons-le,
nous aurons son héritage !”
Ils se saisirent de lui,
le jetèrent hors de la vigne
et le tuèrent.
Eh bien ! quand le maître de la vigne viendra,
que fera-t-il à ces vignerons ? »
On lui répond :
« Ces misérables, il les fera périr misérablement.
Il louera la vigne à d’autres vignerons,
qui lui en remettront le produit en temps voulu. »
Jésus leur dit :
« N’avez-vous jamais lu dans les Écritures :La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs
est devenue la pierre d’angle :
c’est là l’œuvre du Seigneur,
la merveille devant nos yeux !
Aussi, je vous le dis :
Le royaume de Dieu vous sera enlevé
pour être donné à une nation
qui lui fera produire ses fruits. »
En entendant les paraboles de Jésus,
les grands prêtres et les pharisiens
avaient bien compris qu’il parlait d’eux.
Tout en cherchant à l’arrêter,
ils eurent peur des foules,
parce qu’elles le tenaient pour un prophète.
– Acclamons la Parole de Dieu.
Jeudi, 29 février 2024 (de la férie)
1ère lecture (Jr 17, 5-10):
Ainsi parle le Seigneur :
Maudit soit l’homme
qui met sa foi dans un mortel,
qui s’appuie sur un être de chair,
tandis que son cœur se détourne du Seigneur.
Il sera comme un buisson sur une terre désolée,
il ne verra pas venir le bonheur.
Il aura pour demeure les lieux arides du désert,
une terre salée, inhabitable.
Béni soit l’homme
qui met sa foi dans le Seigneur,
dont le Seigneur est la confiance.
Il sera comme un arbre, planté près des eaux,
qui pousse, vers le courant, ses racines.
Il ne craint pas quand vient la chaleur :
son feuillage reste vert.
L’année de la sécheresse, il est sans inquiétude :
il ne manque pas de porter du fruit.
Rien n’est plus faux que le cœur de l’homme,
il est incurable.
Qui peut le connaître ?
Moi, le Seigneur, qui pénètre les cœurs
et qui scrute les reins,
afin de rendre à chacun selon sa conduite,
selon le fruit de ses actes.
– Parole du Seigneur.
Psaume (1, 1-2, 3, 4.6):
Heureux est l’homme
qui n’entre pas au conseil des méchants,
qui ne suit pas le chemin des pécheurs,
ne siège pas avec ceux qui ricanent,
mais se plaît dans la loi du Seigneur
et murmure sa loi jour et nuit !
Il est comme un arbre
planté près d’un ruisseau,
qui donne du fruit en son temps,
et jamais son feuillage ne meurt ;
tout ce qu’il entreprend réussira.
Tel n’est pas le sort des méchants.
Mais ils sont comme la paille
balayée par le vent.
Le Seigneur connaît le chemin des justes,
mais le chemin des méchants se perdra.
Evangile (Lc 16, 19-31):
En ce temps-là,
Jésus disait aux pharisiens :
« Il y avait un homme riche,
vêtu de pourpre et de lin fin,
qui faisait chaque jour des festins somptueux.
Devant son portail gisait un pauvre nommé Lazare,
qui était couvert d’ulcères.
Il aurait bien voulu se rassasier
de ce qui tombait de la table du riche ;
mais les chiens, eux, venaient lécher ses ulcères.
Or le pauvre mourut,
et les anges l’emportèrent auprès d’Abraham.
Le riche mourut aussi,
et on l’enterra.
Au séjour des morts, il était en proie à la torture ;
levant les yeux,
il vit Abraham de loin et Lazare tout près de lui.
Alors il cria :
“Père Abraham,
prends pitié de moi
et envoie Lazare tremper le bout de son doigt dans l’eau
pour me rafraîchir la langue,
car je souffre terriblement dans cette fournaise.
– Mon enfant, répondit Abraham,
rappelle-toi :
tu as reçu le bonheur pendant ta vie,
et Lazare, le malheur pendant la sienne.
Maintenant, lui, il trouve ici la consolation,
et toi, la souffrance.
Et en plus de tout cela, un grand abîme
a été établi entre vous et nous,
pour que ceux qui voudraient passer vers vous
ne le puissent pas,
et que, de là-bas non plus, on ne traverse pas vers nous.”
Le riche répliqua :
“Eh bien ! père, je te prie d’envoyer Lazare
dans la maison de mon père.
En effet, j’ai cinq frères :
qu’il leur porte son témoignage,
de peur qu’eux aussi ne viennent
dans ce lieu de torture !”
Abraham lui dit :
“Ils ont Moïse et les Prophètes :
qu’ils les écoutent !
– Non, père Abraham, dit-il,
mais si quelqu’un de chez les morts vient les trouver,
ils se convertiront.”
Abraham répondit :
“S’ils n’écoutent pas Moïse ni les Prophètes,
quelqu’un pourra bien ressusciter d’entre les morts :
ils ne seront pas convaincus.” »
– Acclamons la Parole de Dieu.
Mardi, 27 février 2024 (de la férie)
1ère lecture (Is 1, 10.16-20):
Écoutez la parole du Seigneur,
vous qui êtes pareils aux chefs de Sodome !
Prêtez l’oreille à l’enseignement de notre Dieu,
vous, peuple de Gomorrhe !
Lavez-vous, purifiez-vous,
ôtez de ma vue vos actions mauvaises,
cessez de faire le mal.
Apprenez à faire le bien :
recherchez le droit,
mettez au pas l’oppresseur,
rendez justice à l’orphelin,
défendez la cause de la veuve.
Venez, et discutons – dit le Seigneur.
Si vos péchés sont comme l’écarlate,
ils deviendront aussi blancs que neige.
S’ils sont rouges comme le vermillon,
ils deviendront comme de la laine.
Si vous consentez à m’obéir,
les bonnes choses du pays, vous les mangerez ;
mais si vous refusez, si vous vous obstinez,
c’est l’épée qui vous mangera.
– Oui, la bouche du Seigneur a parlé.
– Parole du Seigneur.
Psaume (49 (50), 7ab.8, 13-14, 16bc- 17, 21abc.23ab):
« Écoute, mon peuple, je parle ;
Israël, je te prends à témoin.
Je ne t’accuse pas pour tes sacrifices ;
tes holocaustes sont toujours devant moi.
« Vais-je manger la chair des taureaux
et boire le sang des béliers ?
Offre à Dieu le sacrifice d’action de grâce,
accomplis tes vœux envers le Très-Haut.
« Qu’as-tu à réciter mes lois,
à garder mon alliance à la bouche,
toi qui n’aimes pas les reproches
et rejettes loin de toi mes paroles ?
« Voilà ce que tu fais ; garderai-je le silence ?
Penses-tu que je suis comme toi ?
Qui offre le sacrifice d’action de grâce,
celui-là me rend gloire. »
Evangile (Mt 23, 1-12):
En ce temps-là,
Jésus s’adressa aux foules et à ses disciples,
et il déclara :
« Les scribes et les pharisiens
enseignent dans la chaire de Moïse.
Donc, tout ce qu’ils peuvent vous dire,
faites-le et observez-le.
Mais n’agissez pas d’après leurs actes,
car ils disent et ne font pas.
Ils attachent de pesants fardeaux, difficiles à porter,
et ils en chargent les épaules des gens ;
mais eux-mêmes ne veulent pas les remuer du doigt.
Toutes leurs actions, ils les font pour être remarqués des gens :
ils élargissent leurs phylactères
et rallongent leurs franges ;
ils aiment les places d’honneur dans les dîners,
les sièges d’honneur dans les synagogues
et les salutations sur les places publiques ;
ils aiment recevoir des gens le titre de Rabbi.
Pour vous, ne vous faites pas donner le titre de Rabbi,
car vous n’avez qu’un seul maître pour vous enseigner,
et vous êtes tous frères.
Ne donnez à personne sur terre le nom de père,
car vous n’avez qu’un seul Père, celui qui est aux cieux.
Ne vous faites pas non plus donner le titre de maîtres,
car vous n’avez qu’un seul maître, le Christ.
Le plus grand parmi vous sera votre serviteur.
Qui s’élèvera sera abaissé,
qui s’abaissera sera élevé. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
Dimanche, 25 février 2024 (2ème Dimanche de Carême (semaine II du Psautier))
1ère lecture (Gn 22, 1-2.9-13.15-18):
En ces jours-là,
Dieu mit Abraham à l’épreuve.
Il lui dit :
« Abraham ! »
Celui-ci
répondit :
« Me voici ! »
Dieu dit :
« Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac,
va au pays de Moriah,
et là tu l’offriras en holocauste
sur la montagne que je t’indiquerai. »
Ils arrivèrent à l’endroit que Dieu avait indiqué.
Abraham y bâtit l’autel et disposa le bois ;
puis il lia son fils Isaac
et le mit sur l’autel, par-dessus le bois.
Abraham étendit la main
et saisit le couteau pour immoler son fils.
Mais l’ange du Seigneur l’appela du haut du ciel et dit :
« Abraham ! Abraham ! »
Il répondit :
« Me voici ! »
L’ange lui dit :
« Ne porte pas la main sur le garçon !
Ne lui fais aucun mal !
Je sais maintenant que tu crains Dieu :
tu ne m’as pas refusé ton fils, ton unique. »
Abraham leva les yeux et vit un bélier
retenu par les cornes dans un buisson.
Il alla prendre le bélier
et l’offrit en holocauste à la place de son fils.
Du ciel, l’ange du Seigneur appela une seconde fois Abraham.
Il déclara :
« Je le jure par moi-même, oracle du Seigneur :
parce que tu as fait cela,
parce que tu ne m’as pas refusé ton fils, ton unique,
je te comblerai de bénédictions,
je rendrai ta descendance aussi nombreuse
que les étoiles du ciel
et que le sable au bord de la mer,
et ta descendance occupera les places fortes de ses ennemis.
Puisque tu as écouté ma voix,
toutes les nations de la terre
s’adresseront l’une à l’autre la bénédiction
par le nom de ta descendance. »
– Parole du Seigneur.
Psaume (115 (116b), 10.15, 16ac-17, 18-19):
Je crois, et je parlerai,
moi qui ai beaucoup souffert.
Il en coûte au Seigneur
de voir mourir les siens !
Ne suis-je pas, Seigneur, ton serviteur,
moi, dont tu brisas les chaînes ?
Je t’offrirai le sacrifice d’action de grâce,
j’invoquerai le nom du Seigneur.
Je tiendrai mes promesses au Seigneur,
oui, devant tout son peuple,
à l’entrée de la maison du Seigneur,
au milieu de Jérusalem !
2ème lecture (Rm 8, 31b-34):
Frères,
si Dieu est pour nous,
qui sera contre nous ?
Il n’a pas épargné son propre Fils,
mais il l’a livré pour nous tous :
comment pourrait-il, avec lui,
ne pas nous donner tout ?
Qui accusera ceux que Dieu a choisis ?
Dieu est celui qui rend juste :
alors, qui pourra condamner ?
Le Christ Jésus est mort ;
bien plus, il est ressuscité,
il est à la droite de Dieu,
il intercède pour nous.
– Parole du Seigneur.
Evangile (Mc 9, 2-10):
En ce temps-là,
Jésus prit avec lui Pierre, Jacques et Jean,
et les emmena, eux seuls, à l’écart sur une haute montagne.
Et il fut transfiguré devant eux.
Ses vêtements devinrent resplendissants,
d’une blancheur telle
que personne sur terre ne peut obtenir une blancheur pareille.
Élie leur apparut avec Moïse,
et tous deux s’entretenaient avec Jésus.
Pierre alors prend la parole
et dit à Jésus :
« Rabbi, il est bon que nous soyons ici !
Dressons donc trois tentes :
une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie. »
De fait, Pierre ne savait que dire,
tant leur frayeur était grande.
Survint une nuée qui les couvrit de son ombre,
et de la nuée une voix se fit entendre :
« Celui-ci
est mon Fils bien-aimé :
écoutez-le ! »
Soudain, regardant tout autour,
ils ne virent plus que Jésus seul avec eux.
Ils descendirent de la montagne,
et Jésus leur ordonna de ne raconter à personne ce qu’ils avaient vu,
avant que le Fils de l’homme
soit ressuscité d’entre les morts.
Et ils restèrent fermement attachés à cette parole,
tout en se demandant entre eux ce que voulait dire :
« ressusciter d’entre les morts ».
– Acclamons la Parole de Dieu.
Vendredi, 23 février 2024 (de la férie)
1ère lecture (Ez 18, 21-28):
Ainsi parle le Seigneur Dieu :
Si le méchant se détourne de tous les péchés qu’il a commis,
s’il observe tous mes décrets,
s’il pratique le droit et la justice,
c’est certain, il vivra, il ne mourra pas.
On ne se souviendra d’aucun des crimes qu’il a commis,
il vivra à cause de la justice qu’il a pratiquée.
Prendrais-je donc plaisir à la mort du méchant
– oracle du Seigneur Dieu –,
et non pas plutôt à ce qu’il se détourne de sa conduite
et qu’il vive ?
Mais le juste, s’il se détourne de sa justice et fait le mal
en imitant toutes les abominations du méchant,
il le ferait et il vivrait ?
Toute la justice qu’il avait pratiquée,
on ne s’en souviendra plus :
à cause de son infidélité et de son péché,
il mourra !
Et pourtant vous dites :
« La conduite du Seigneur n’est pas la bonne. »
Écoutez donc, fils d’Israël :
est-ce ma conduite qui n’est pas la bonne ?
N’est-ce pas plutôt la vôtre ?
Si le juste se détourne de sa justice,
commet le mal, et meurt dans cet état,
c’est à cause de son mal qu’il mourra.
Si le méchant se détourne de sa méchanceté
pour pratiquer le droit et la justice,
il sauvera sa vie.
Il a ouvert les yeux
et s’est détourné de ses crimes.
C’est certain, il vivra, il ne mourra pas.
– Parole du Seigneur.
Psaume (129 (130), 1-2, 3-4, 5-6ab, 7bc-8):
Des profondeurs je crie vers toi, Seigneur,
Seigneur, écoute mon appel !
Que ton oreille se fasse attentive
au cri de ma prière !
Si tu retiens les fautes, Seigneur,
Seigneur, qui subsistera ?
Mais près de toi se trouve le pardon
pour que l’homme te craigne.
J’espère le Seigneur de toute mon âme ;
je l’espère, et j’attends sa parole.
Mon âme attend le Seigneur
plus qu’un veilleur ne guette l’aurore.
Oui, près du Seigneur, est l’amour ;
près de lui, abonde le rachat.
C’est lui qui rachètera Israël
de toutes ses fautes.
Evangile (Mt 5, 20-26):
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Je vous le dis :
Si votre justice ne surpasse pas
celle des scribes et des pharisiens,
vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux.
Vous avez appris qu’il a été dit aux anciens :Tu ne commettras pas de meurtre,
et si quelqu’un commet un meurtre,
il devra passer en jugement.
Eh bien ! moi, je vous dis :
Tout homme qui se met en colère contre son frère
devra passer en jugement.
Si quelqu’un insulte son frère,
il devra passer devant le tribunal.
Si quelqu’un le traite de fou,
il sera passible de la géhenne de feu.
Donc, lorsque tu vas présenter ton offrande à l’autel,
si, là, tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi,
laisse ton offrande, là, devant l’autel,
va d’abord te réconcilier avec ton frère,
et ensuite viens présenter ton offrande.
Mets-toi vite d’accord avec ton adversaire
pendant que tu es en chemin avec lui,
pour éviter que ton adversaire ne te livre au juge,
le juge au garde,
et qu’on ne te jette en prison.
Amen, je te le dis :
tu n’en sortiras pas
avant d’avoir payé jusqu’au dernier sou. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
Mercredi, 21 février 2024 (de la férie)
1ère lecture (Jon 3, 1-10):
La parole du Seigneur fut adressée à Jonas :
« Lève-toi, va à Ninive, la grande ville païenne,
proclame le message que je te donne sur elle. »
Jonas se leva et partit pour Ninive,
selon la parole du Seigneur.
Or, Ninive était une ville extraordinairement grande :
il fallait trois jours pour la traverser.
Jonas la parcourut une journée à peine
en proclamant :
« Encore quarante jours, et Ninive sera détruite ! »
Aussitôt, les gens de Ninive crurent en Dieu.
Ils annoncèrent un jeûne,
et tous, du plus grand au plus petit,
se vêtirent de toile à sac.
La chose arriva jusqu’au roi de Ninive.
Il se leva de son trône, quitta son manteau,
se couvrit d’une toile à sac, et s’assit sur la cendre.
Puis il fit crier dans Ninive
ce décret du roi et de ses grands :
« Hommes et bêtes, gros et petit bétail,
ne goûteront à rien,
ne mangeront pas et ne boiront pas.
Hommes et bêtes, on se couvrira de toile à sac,
on criera vers Dieu de toute sa force,
chacun se détournera de sa conduite mauvaise
et de ses actes de violence.
Qui sait si Dieu ne se ravisera pas et ne se repentira pas,
s’il ne reviendra pas de l’ardeur de sa colère ?
Et alors nous ne périrons pas ! »
En voyant leur réaction,
et comment ils se détournaient de leur conduite mauvaise,
Dieu renonça au châtiment dont il les avait menacés.
– Parole du Seigneur.
Psaume (50 (51), 3-4, 12-13, 18-19):
Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour,
selon ta grande miséricorde, efface mon péché.
Lave-moi tout entier de ma faute,
purifie moi de mon offense.
Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu,
renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit.
Ne me chasse pas loin de ta face,
ne me reprends pas ton esprit saint.
Si j’offre un sacrifice, tu n’en veux pas,
tu n’acceptes pas d’holocauste.
Le sacrifice qui plaît à Dieu, c’est un esprit brisé ;
tu ne repousses pas, ô mon Dieu, un cœur brisé et broyé.
Evangile (Lc 11, 29-32):
En ce temps-là,
comme les foules s’amassaient,
Jésus se mit à dire :
« Cette génération est une génération mauvaise :
elle cherche un signe,
mais en fait de signe
il ne lui sera donné que le signe de Jonas.
Car Jonas a été un signe pour les habitants de Ninive ;
il en sera de même avec le Fils de l’homme
pour cette génération.
Lors du Jugement, la reine de Saba se dressera
en même temps que les hommes de cette génération,
et elle les condamnera.
En effet, elle est venue des extrémités de la terre
pour écouter la sagesse de Salomon,
et il y a ici bien plus que Salomon.
Lors du Jugement, les habitants de Ninive se lèveront
en même temps que cette génération,
et ils la condamneront ;
en effet, ils se sont convertis
en réponse à la proclamation faite par Jonas,
et il y a ici bien plus que Jonas. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
Lundi, 19 février 2024 (de la férie)
1ère lecture (Lv 19, 1-2.11-18):
Le Seigneur parla à Moïse et dit :
« Parle à toute l’assemblée des fils d’Israël.
Tu leur diras :
Soyez saints,
car moi, le Seigneur votre Dieu, je suis saint.
Vous ne volerez pas, vous ne mentirez pas,
vous ne tromperez aucun de vos compatriotes.
Vous ne ferez pas de faux serments par mon nom :
tu profanerais le nom de ton Dieu.
Je suis le Seigneur.
Tu n’exploiteras pas ton prochain, tu ne le dépouilleras pas :
tu ne retiendras pas jusqu’au matin la paye du salarié.
Tu ne maudiras pas un sourd,
tu ne mettras pas d’obstacle devant un aveugle :
tu craindras ton Dieu.
Je suis le Seigneur.
Quand vous siégerez au tribunal,
vous ne commettrez pas d’injustice ;
tu n’avantageras pas le faible,
tu ne favoriseras pas le puissant :
tu jugeras ton compatriote avec justice.
Tu ne répandras pas de calomnies contre quelqu’un de ton peuple,
tu ne réclameras pas la mort de ton prochain.
Je suis le Seigneur.
Tu ne haïras pas ton frère dans ton cœur.
Mais tu devras réprimander ton compatriote,
et tu ne toléreras pas la faute qui est en lui.
Tu ne te vengeras pas.
Tu ne garderas pas de rancune contre les fils de ton peuple.
Tu aimeras ton prochain comme toi-même.
Je suis le Seigneur. »
– Parole du Seigneur.
Psaume (Ps 18B (19), 8, 9, 10,15):
La loi du Seigneur est parfaite,
qui redonne vie ;
la charte du Seigneur est sûre,
qui rend sages les simples.
Les préceptes du Seigneur sont droits,
ils réjouissent le cœur ;
le commandement du Seigneur est limpide,
il clarifie le regard.
La crainte qu’il inspire est pure,
elle est là pour toujours ;
les décisions du Seigneur sont justes
et vraiment équitables.
Accueille les paroles de ma bouche,
le murmure de mon cœur ;
qu’ils parviennent devant toi,
Seigneur, mon rocher, mon défenseur !
Evangile (Mt 25, 31-46):
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire,
et tous les anges avec lui,
alors il siégera sur son trône de gloire.
Toutes les nations seront rassemblées devant lui ;
il séparera les hommes les uns des autres,
comme le berger sépare les brebis des boucs :
il placera les brebis à sa droite, et les boucs à gauche.
Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite :
“Venez, les bénis de mon Père,
recevez en héritage le Royaume
préparé pour vous depuis la fondation du monde.
Car j’avais faim, et vous m’avez donné à manger ;
j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ;
j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ;
j’étais nu, et vous m’avez habillé ;
j’étais malade, et vous m’avez visité ;
j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi !”
Alors les justes lui répondront :
“Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu… ?
tu avais donc faim, et nous t’avons nourri ?
tu avais soif, et nous t’avons donné à boire ?
tu étais un étranger, et nous t’avons accueilli ?
tu étais nu, et nous t’avons habillé ?
tu étais malade ou en prison…
Quand sommes- nous venus jusqu’à toi ?”
Et le Roi leur répondra :
“Amen, je vous le dis :
chaque fois que vous l’avez fait
à l’un de ces plus petits de mes frères,
c’est à moi que vous l’avez fait.”
Alors il dira à ceux qui seront à sa gauche :
“Allez-vous-en loin de moi, vous les maudits,
dans le feu éternel préparé pour le diable et ses anges.
Car j’avais faim, et vous ne m’avez pas donné à manger ;
j’avais soif, et vous ne m’avez pas donné à boire ;
j’étais un étranger, et vous ne m’avez pas accueilli ;
j’étais nu, et vous ne m’avez pas habillé ;
j’étais malade et en prison, et vous ne m’avez pas visité.”
Alors ils répondront, eux aussi :
“Seigneur, quand t’avons-nous vu
avoir faim, avoir soif, être nu, étranger, malade ou en prison,
sans nous mettre à ton service ?”
Il leur répondra :
“Amen, je vous le dis :
chaque fois que vous ne l’avez pas fait
à l’un de ces plus petits,
c’est à moi que vous ne l’avez pas fait.”
Et ils s’en iront, ceux-ci au châtiment éternel,
et les justes, à la vie éternelle. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
Samedi, 17 février 2024 (Samedi après les cendres)
1ère lecture (Is 58, 9b-14):
Ainsi parle le Seigneur :
Si tu fais disparaître de chez toi
le joug, le geste accusateur, la parole malfaisante,
si tu donnes à celui qui a faim ce que toi, tu désires,
et si tu combles les désirs du malheureux,
ta lumière se lèvera dans les ténèbres
et ton obscurité sera lumière de midi.
Le Seigneur sera toujours ton guide.
En plein désert, il comblera tes désirs
et te rendra vigueur.
Tu seras comme un jardin bien irrigué,
comme une source où les eaux ne manquent jamais.
Tu rebâtiras les ruines anciennes,
tu restaureras les fondations séculaires.
On t’appellera : « Celui qui répare les brèches »,
« Celui qui remet en service les chemins ».
Si tu t’abstiens de voyager le jour du sabbat,
de traiter tes affaires pendant mon jour saint,
si tu nommes « délices » le sabbat
et déclares « glorieux » le jour saint du Seigneur,
si tu le glorifies, en évitant
démarches, affaires et pourparlers,
alors tu trouveras tes délices dans le Seigneur ;
je te ferai chevaucher sur les hauteurs du pays,
je te donnerai pour vivre l’héritage de Jacob ton père.
Oui, la bouche du Seigneur a parlé.
– Parole du Seigneur.
Psaume (85 (86), 1-2, 3-4, 5-6):
Écoute, Seigneur, réponds-moi,
car je suis pauvre et malheureux.
Veille sur moi qui suis fidèle, ô mon Dieu,
sauve ton serviteur qui s’appuie sur toi.
Prends pitié de moi, Seigneur,
toi que j’appelle chaque jour.
Seigneur, réjouis ton serviteur :
vers toi, j’élève mon âme !
Toi qui es bon et qui pardonnes,
plein d’amour pour tous ceux qui t’appellent,
écoute ma prière, Seigneur,
entends ma voix qui te supplie.
Evangile (Lc 5, 27-32):
En ce temps-là,
Jésus sortit et remarqua un publicain
(c’est-à-dire un collecteur d’impôts)
du nom de Lévi
assis au bureau des impôts.
Il lui dit :
« Suis-moi. »
Abandonnant tout,
l’homme se leva ; et il le suivait.
Lévi donna pour Jésus une grande réception dans sa maison ;
il y avait là une foule nombreuse de publicains et d’autres gens
attablés avec eux.
Les pharisiens et les scribes de leur parti récriminaient
en disant à ses disciples :
« Pourquoi mangez-vous et buvez-vous
avec les publicains et les pécheurs ? »
Jésus leur répondit :
« Ce ne sont pas les gens en bonne santé
qui ont besoin du médecin,
mais les malades.
Je ne suis pas venu appeler des justes
mais des pécheurs,
pour qu’ils se convertissent. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
Evangile (Jn 3, 14-21):
En ce temps-là, Jésus disait à Nicodème :
« De même que le serpent de bronze
fut élevé par Moïse dans le désert,
ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé,
afin qu’en lui tout homme qui croit ait la vie éternelle.
Car Dieu a tellement aimé le monde
qu’il a donné son Fils unique,
afin que quiconque croit en lui ne se perde pas,
mais obtienne la vie éternelle.
Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde,
non pas pour juger le monde,
mais pour que, par lui, le monde soit sauvé.
Celui qui croit en lui échappe au Jugement,
celui qui ne croit pas est déjà jugé,
du fait qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu.
Et le Jugement, le voici :
la lumière est venue dans le monde,
et les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière,
parce que leurs œuvres étaient mauvaises.
Celui qui fait le mal déteste la lumière :
il ne vient pas à la lumière,
de peur que ses œuvres ne soient dénoncées ;
mais celui qui fait la vérité vient à la lumière,
pour qu’il soit manifeste
que ses œuvres ont été accomplies en union avec Dieu. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
Samedi, 09 mars 2024 (de la férie)
1ère lecture (Os 6, 1-6):
Venez, retournons vers le Seigneur !
il a blessé, mais il nous guérira ;
il a frappé, mais il nous soignera.
Après deux jours, il nous rendra la vie ;
il nous relèvera le troisième jour :
alors, nous vivrons devant sa face.
Efforçons-nous de connaître le Seigneur :
son lever est aussi sûr que l’aurore ;
il nous viendra comme la pluie,
l’ondée qui arrose la terre.
– Que ferai-je de toi, Éphraïm ?
Que ferai-je de toi, Juda ?
Votre fidélité, une brume du matin,
une rosée d’aurore qui s’en va.
Voilà pourquoi j’ai frappé par mes prophètes,
donné la mort par les paroles de ma bouche :
mon jugement jaillit comme la lumière.
Je veux la fidélité, non le sacrifice,
la connaissance de Dieu plus que les holocaustes.
– Parole du Seigneur.
Psaume (50 (51), 3-4, 18-19, 20-21ab):
Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour,
selon ta grande miséricorde, efface mon péché.
Lave-moi tout entier de ma faute,
purifie-moi de mon offense.
Si j’offre un sacrifice, tu n’en veux pas,
tu n’acceptes pas d’holocauste.
Le sacrifice qui plaît à Dieu, c’est un esprit brisé ;
tu ne repousses pas, ô mon Dieu, un cœur brisé et broyé.
Accorde à Sion le bonheur,
relève les murs de Jérusalem.
Alors tu accepteras de justes sacrifices,
oblations et holocaustes sur ton autel.
Evangile (Lc 18, 9-14):
En ce temps-là,
à l’adresse de certains qui étaient convaincus d’être justes
et qui méprisaient les autres,
Jésus dit la parabole que voici :
« Deux hommes montèrent au Temple pour prier.
L’un était pharisien,
et l’autre, publicain (c’est-à-dire un collecteur d’impôts).
Le pharisien se tenait debout et priait en lui-même :
“Mon Dieu, je te rends grâce
parce que je ne suis pas comme les autres hommes
– ils sont voleurs, injustes, adultères –,
ou encore comme ce publicain.
Je jeûne deux fois par semaine
et je verse le dixième de tout ce que je gagne.”
Le publicain, lui, se tenait à distance
et n’osait même pas lever les yeux vers le ciel ;
mais il se frappait la poitrine, en disant :
“Mon Dieu, montre-toi favorable au pécheur que je suis !”
Je vous le déclare :
quand ce dernier redescendit dans sa maison,
c’est lui qui était devenu un homme juste,
plutôt que l’autre.
Qui s’élève sera abaissé ;
qui s’abaisse sera élevé. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
Jeudi, 07 mars 2024 (de la férie)
1ère lecture (Jr 7, 23-28):
Ainsi parle le Seigneur :
Voici l’ordre que j’ai donné à vos pères :
« Écoutez ma voix :
je serai votre Dieu,
et vous, vous serez mon peuple ;
vous suivrez tous les chemins que je vous prescris,
afin que vous soyez heureux. »
Mais ils n’ont pas écouté,
ils n’ont pas prêté l’oreille,
ils ont suivi les mauvais penchants de leur cœur endurci ;
ils ont tourné leur dos et non leur visage.
Depuis le jour où vos pères sont sortis du pays d’Égypte
jusqu’à ce jour,
j’ai envoyé vers vous, inlassablement,
tous mes serviteurs les prophètes.
Mais ils ne m’ont pas écouté,
ils n’ont pas prêté l’oreille,
ils ont raidi leur nuque,
ils ont été pires que leurs pères.
Tu leur diras toutes ces paroles,
et ils ne t’écouteront pas.
Tu les appelleras,
et ils ne te répondront pas.
Alors, tu leur diras :
« Voilà bien la nation qui n’a pas écouté
la voix du Seigneur son Dieu,
et n’a pas accepté de leçon !
La vérité s’est perdue,
elle a disparu de leur bouche. »
– Parole du Seigneur.
Psaume (94 (95), 1-2, 6-7ab, 7d-9a):
Venez, crions de joie pour le Seigneur,
acclamons notre Rocher, notre salut !
Allons jusqu’à lui en rendant grâce,
par nos hymnes de fête acclamons-le !
Entrez, inclinez-vous, prosternez-vous,
adorons le Seigneur qui nous a faits.
Oui, il est notre Dieu ;
nous sommes le peuple qu’il conduit.
Aujourd’hui écouterez-vous sa parole ?
« Ne fermez pas votre cœur comme au désert,
comme au jour de tentation et de défi,
où vos pères m’ont tenté et provoqué. »
Evangile (Lc 11, 14-23):
En ce temps-là,
Jésus expulsait un démon qui rendait un homme muet.
Lorsque le démon fut sorti, le muet se mit à parler,
et les foules furent dans l’admiration.
Mais certains d’entre eux dirent :
« C’est par Béelzéboul, le chef des démons,
qu’il expulse les démons. »
D’autres, pour le mettre à l’épreuve,
cherchaient à obtenir de lui un signe venant du ciel.
Jésus, connaissant leurs pensées, leur dit :
« Tout royaume divisé contre lui-même devient désert,
ses maisons s’écroulent les unes sur les autres.
Si Satan, lui aussi, est divisé contre lui-même,
comment son royaume tiendra-t-il ?
Vous dites en effet que c’est par Béelzéboul
que j’expulse les démons.
Mais si c’est par Béelzéboul que moi, je les expulse,
vos disciples, par qui les expulsent-ils ?
Dès lors, ils seront eux-mêmes vos juges.
En revanche, si c’est par le doigt de Dieu
que j’expulse les démons,
c’est donc que le règne de Dieu est venu jusqu’à vous.
Quand l’homme fort, et bien armé, garde son palais,
tout ce qui lui appartient est en sécurité.
Mais si un plus fort survient et triomphe de lui,
il lui enlève son armement, auquel il se fiait,
et il distribue tout ce dont il l’a dépouillé.
Celui qui n’est pas avec moi est contre moi ;
celui qui ne rassemble pas avec moi disperse. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
Mardi, 05 mars 2024 (de la férie)
1ère lecture (Dn 3, 25.34-43):
En ces jours-là,
Azarias, debout, priait ainsi ;
au milieu du feu, ouvrant la bouche, il dit :
À cause de ton nom, ne nous livre pas pour toujours
et ne romps pas ton alliance.
Ne nous retire pas ta miséricorde,
à cause d’Abraham, ton ami,
d’Isaac, ton serviteur,
et d’Israël que tu as consacré.
Tu as dit que tu rendrais leur descendance
aussi nombreuse que les astres du ciel,
que le sable au rivage des mers.
Or nous voici, ô Maître,
le moins nombreux de tous les peuples,
humiliés aujourd’hui sur toute la terre,
à cause de nos péchés.
Il n’est plus, en ce temps, ni prince ni chef ni prophète,
plus d’holocauste ni de sacrifice,
plus d’oblation ni d’offrande d’encens,
plus de lieu où t’offrir nos prémices
pour obtenir ta miséricorde.
Mais, avec nos cœurs brisés,
nos esprits humiliés, reçois-nous,
comme un holocauste de béliers, de taureaux,
d’agneaux gras par milliers.
Que notre sacrifice, en ce jour,
trouve grâce devant toi,
car il n’est pas de honte
pour qui espère en toi.
Et maintenant, de tout cœur, nous te suivons,
nous te craignons et nous cherchons ta face.
Ne nous laisse pas dans la honte,
agis envers nous selon ton indulgence
et l’abondance de ta miséricorde.
Délivre-nous en renouvelant tes merveilles,
glorifie ton nom, Seigneur.
– Parole du Seigneur.
Psaume (24 (25), 4-5ab, 6-7bc, 8-9):
Seigneur, enseigne-moi tes voies,
fais-moi connaître ta route.
Dirige-moi par ta vérité, enseigne-moi,
car tu es le Dieu qui me sauve.
Rappelle-toi, Seigneur, ta tendresse,
ton amour qui est de toujours.
Dans ton amour, ne m’oublie pas,
en raison de ta bonté, Seigneur.
Il est droit, il est bon, le Seigneur,
lui qui montre aux pécheurs le chemin.
Sa justice dirige les humbles,
il enseigne aux humbles son chemin.
Evangile (Mt 18, 21-35):
En ce temps-là,
Pierre s’approcha de Jésus pour lui demander :
« Seigneur, lorsque mon frère commettra des fautes contre moi,
combien de fois dois-je lui pardonner ?
Jusqu’à sept fois ? »
Jésus lui répondit :
« Je ne te dis pas jusqu’à sept fois,
mais jusqu’à 70 fois sept fois.
Ainsi, le royaume des Cieux est comparable
à un roi qui voulut régler ses comptes avec ses serviteurs.
Il commençait,
quand on lui amena quelqu’un
qui lui devait dix mille talents
(c’est-à-dire soixante millions de pièces d’argent).
Comme cet homme n’avait pas de quoi rembourser,
le maître ordonna de le vendre,
avec sa femme, ses enfants et tous ses biens,
en remboursement de sa dette.
Alors, tombant à ses pieds,
le serviteur demeurait prosterné et disait :
“Prends patience envers moi,
et je te rembourserai tout.”
Saisi de compassion, le maître de ce serviteur
le laissa partir et lui remit sa dette.
Mais, en sortant, ce serviteur trouva un de ses compagnons
qui lui devait cent pièces d’argent.
Il se jeta sur lui pour l’étrangler, en disant :
“Rembourse ta dette !”
Alors, tombant à ses pieds, son compagnon le suppliait :
“Prends patience envers moi,
et je te rembourserai.”
Mais l’autre refusa
et le fit jeter en prison
jusqu’à ce qu’il ait remboursé ce qu’il devait.
Ses compagnons, voyant cela,
furent profondément attristés
et allèrent raconter à leur maître
tout ce qui s’était passé.
Alors celui-ci le fit appeler et lui dit :
“Serviteur mauvais !
je t’avais remis toute cette dette
parce que tu m’avais supplié.
Ne devais-tu pas, à ton tour,
avoir pitié de ton compagnon,
comme moi-même j’avais eu pitié de toi ?”
Dans sa colère, son maître le livra aux bourreaux
jusqu’à ce qu’il eût remboursé tout ce qu’il devait.
C’est ainsi que mon Père du ciel vous traitera,
si chacun de vous ne pardonne pas à son frère
du fond du cœur. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
Lundi, 04 mars 2024 (de la férie)
1ère lecture (2 R 5, 1-15a):
En ces jours- là,
Naaman, général de l’armée du roi d’Aram,
était un homme de grande valeur et hautement estimé par son maître,
car c’est par lui que le Seigneur avait donné la victoire
au royaume d’Aram.
Or, ce vaillant guerrier était lépreux.
Des Araméens, au cours d’une expédition en terre d’Israël,
avaient fait prisonnière une fillette
qui fut mise au service de la femme de Naaman.
Elle dit à sa maîtresse :
« Ah ! si mon maître s’adressait
au prophète qui est à Samarie,
celui-ci le délivrerait de sa lèpre. »
Naaman alla auprès du roi et lui dit :
« Voilà ce que la jeune fille d’Israël a déclaré. »
Le roi d’Aram lui répondit :
« Va, mets-toi en route.
J’envoie une lettre au roi d’Israël. »
Naaman partit donc ;
il emportait dix lingots d’argent, six mille pièces d’or
et dix vêtements de fête.
Il remit la lettre au roi d’Israël. Celle-ci portait :
« En même temps que te parvient cette lettre,
je t’envoie Naaman mon serviteur,
pour que tu le délivres de sa lèpre. »
Quand le roi d’Israël lut ce message,
il déchira ses vêtements et s’écria :
« Est-ce que je suis Dieu,
maître de la vie et de la mort ?
Ce roi m’envoie un homme
pour que je le délivre de sa lèpre !
Vous le voyez bien : c’est une provocation ! »
Quand Élisée, l’homme de Dieu,
apprit que le roi d’Israël avait déchiré ses vêtements,
il lui fit dire :
« Pourquoi as- tu déchiré tes vêtements ?
Que cet homme vienne à moi,
et il saura qu’il y a un prophète en Israël. »
Naaman arriva avec ses chevaux et son char,
et s’arrêta à la porte de la maison d’Élisée.
Élisée envoya un messager lui dire :
« Va te baigner sept fois dans le Jourdain,
et ta chair redeviendra nette, tu seras purifié. »
Naaman se mit en colère et s’éloigna en disant :
« Je m’étais dit :
Sûrement il va sortir,
et se tenir debout
pour invoquer le nom du Seigneur son Dieu ;
puis il agitera sa main au-dessus de l’endroit malade
et guérira ma lèpre.
Est-ce que les fleuves de Damas,
l’Abana et le Parpar,
ne valent pas mieux que toutes les eaux d’Israël ?
Si je m’y baignais,
est-ce que je ne serais pas purifié ? »
Il tourna bride et partit en colère.
Mais ses serviteurs s’approchèrent pour lui dire :
« Père ! Si le prophète t’avait ordonné quelque chose de difficile,
tu l’aurais fait, n’est-ce pas ?
Combien plus, lorsqu’il te dit :
“Baigne-toi, et tu seras purifié.” »
Il descendit jusqu’au Jourdain et s’y plongea sept fois,
pour obéir à la parole de l’homme de Dieu ;
alors sa chair redevint semblable à celle d’un petit enfant :
il était purifié !
Il retourna chez l’homme de Dieu avec toute son escorte ;
il entra, se présenta devant lui et déclara :
« Désormais, je le sais :
il n’y a pas d’autre Dieu, sur toute la terre,
que celui d’Israël ! »
– Parole du Seigneur.
Psaume (41 (42), 2, 3 ; 42 (43), 3, 4):
Comme un cerf altéré
cherche l’eau vive,
ainsi mon âme te cherche,
toi, mon Dieu.
Mon âme a soif de Dieu,
le Dieu vivant ;
quand pourrai-je m’avancer,
paraître face à Dieu ?
Envoie ta lumière et ta vérité :
qu’elles guident mes pas
et me conduisent à ta montagne sainte,
jusqu’en ta demeure.
J’avancerai jusqu’à l’autel de Dieu,
vers Dieu qui est toute ma joie ;
je te rendrai grâce avec ma harpe,
Dieu, mon Dieu !
Dimanche, 03 mars 2024 (3ème Dimanche de Carême (semaine III du Psautier))
1ère lecture (Ex 20, 1-17):
En ces jours-là, sur le Sinaï,
Dieu prononça toutes les paroles que voici :
« Je suis le Seigneur ton Dieu,
qui t’ai fait sortir du pays d’Égypte,
de la maison d’esclavage.
Tu n’auras pas d’autres dieux en face de moi.
Tu ne feras aucune idole,
aucune image de ce qui est là-haut
dans les cieux,
ou en bas sur la terre,
ou dans les eaux par-dessous la terre.
Tu ne te prosterneras pas devant ces dieux,
pour leur rendre un culte.
Car moi, le Seigneur ton Dieu,
je suis un Dieu jaloux :
chez ceux qui me haïssent,
je punis la faute des pères sur les fils,
jusqu’à la troisième et la quatrième génération ;
mais ceux qui m’aiment et observent mes commandements,
je leur montre ma fidélité jusqu’à la millième génération.
Tu n’invoqueras pas en vain le nom du Seigneur ton Dieu,
car le Seigneur ne laissera pas impuni
celui qui invoque en vain son nom.
Souviens-toi du jour du sabbat pour le sanctifier.
Pendant six jours tu travailleras
et tu feras tout ton ouvrage ;
mais le septième jour est le jour du repos,
sabbat en l’honneur du Seigneur ton Dieu :
tu ne feras aucun ouvrage,
ni toi, ni ton fils, ni ta fille,
ni ton serviteur, ni ta servante, ni tes bêtes,
ni l’immigré qui est dans ta ville.
Car en six jours le Seigneur a fait le ciel,
la terre, la mer et tout ce qu’ils contiennent,
mais il s’est reposé le septième jour.
C’est pourquoi le Seigneur a béni le jour du sabbat
et l’a sanctifié.
Honore ton père et ta mère,
afin d’avoir longue vie
sur la terre que te donne le Seigneur ton Dieu.
Tu ne commettras pas de meurtre.
Tu ne commettras pas d’adultère.
Tu ne commettras pas de vol.
Tu ne porteras pas de faux témoignage contre ton prochain.
Tu ne convoiteras pas la maison de ton prochain ;
tu ne convoiteras pas la femme de ton prochain,
ni son serviteur, ni sa servante,
ni son bœuf, ni son âne :
rien de ce qui lui appartient. »
– Parole du Seigneur.
Psaume (18b (19), 8, 9, 10, 11):
La loi du Seigneur est parfaite,
qui redonne vie ;
la charte du Seigneur est sûre,
qui rend sages les simples.
Les préceptes du Seigneur sont droits,
ils réjouissent le cœur ;
le commandement du Seigneur est limpide,
il clarifie le regard.
La crainte qu’il inspire est pure,
elle est là pour toujours ;
les décisions du Seigneur sont justes
et vraiment équitables :
plus désirables que l’or,
qu’une masse d’or fin,
plus savoureuses que le miel
qui coule des rayons.
2ème lecture (1 Co 1, 22-25):
Frères,
alors que les Juifs réclament des signes miraculeux,
et que les Grecs recherchent une sagesse,
nous, nous proclamons un Messie crucifié,
scandale pour les Juifs,
folie pour les nations païennes.
Mais pour ceux que Dieu appelle,
qu’ils soient juifs ou grecs,
ce Messie, ce Christ, est puissance de Dieu et sagesse de Dieu.
Car ce qui est folie de Dieu est plus sage que les hommes,
et ce qui est faiblesse de Dieu est plus fort que les hommes.
– Parole du Seigneur.
Samedi, 02 mars 2024 (de la férie)
1ère lecture (Mi 7, 14-15.18-20):
Seigneur, avec ta houlette,
sois le pasteur de ton peuple,
du troupeau qui t’appartient,
qui demeure isolé dans le maquis,
entouré de vergers.
Qu’il retrouve son pâturage à Bashane et Galaad,
comme aux jours d’autrefois !
Comme aux jours où tu sortis d’Égypte,
tu lui feras voir des merveilles !
Qui est Dieu comme toi, pour enlever le crime,
pour passer sur la révolte
comme tu le fais à l’égard du reste, ton héritage :
un Dieu qui ne s’obstine pas pour toujours dans sa colère
mais se plaît à manifester sa faveur ?
De nouveau, tu nous montreras ta miséricorde,
tu fouleras aux pieds nos crimes,
tu jetteras au fond de la mer tous nos péchés !
Ainsi tu accordes à Jacob ta fidélité,
à Abraham ta faveur,
comme tu l’as juré à nos pères
depuis les jours d’autrefois.
– Parole du Seigneur.
Psaume (102 (103), 1-2, 3-4, 9-10, 11-12):
Bénis le Seigneur, ô mon âme,
bénis son nom très saint, tout mon être !
Bénis le Seigneur, ô mon âme,
n’oublie aucun de ses bienfaits !
Car il pardonne toutes tes offenses
et te guérit de toute maladie ;
il réclame ta vie à la tombe
et te couronne d’amour et de tendresse !
Il n’est pas pour toujours en procès,
ne maintient pas sans fin ses reproches ;
il n’agit pas envers nous selon nos fautes,
ne nous rend pas selon nos offenses.
Comme le ciel domine la terre,
fort est son amour pour qui le craint ;
aussi loin qu’est l’orient de l’occident,
il met loin de nous nos péchés.
Vendredi, 01 mars 2024 (de la férie)
1ère lecture (Gn 37, 3-4.12-13a.17b-28):
Israël, c’est-à-dire Jacob,
aimait Joseph plus que tous ses autres enfants,
parce qu’il était le fils de sa vieillesse,
et il lui fit faire une tunique de grand prix.
En voyant qu’il leur préférait Joseph,
ses autres fils se mirent à détester celui-ci,
et ils ne pouvaient plus lui parler sans hostilité.
Les frères de Joseph étaient allés à Sichem
faire paître le troupeau de leur père.
Israël dit à Joseph :
« Tes frères ne gardent-ils pas le troupeau à Sichem ?
Va donc les trouver de ma part ! »
Joseph les trouva à Dotane.
Ceux-ci l’aperçurent de loin et, avant qu’il arrive près d’eux,
ils complotèrent de le faire mourir.
Ils se dirent l’un à l’autre :
« Voici l’expert en songes qui arrive !
C’est le moment, allons-y, tuons-le,
et jetons-le dans une de ces citernes.
Nous dirons qu’une bête féroce l’a dévoré,
et on verra ce que voulaient dire ses songes ! »
Mais Roubène les entendit, et voulut le sauver de leurs mains.
Il leur dit :
« Ne touchons pas à sa vie. »
Et il ajouta :
« Ne répandez pas son sang :
jetez-le dans cette citerne du désert,
mais ne portez pas la main sur lui. »
Il voulait le sauver de leurs mains
et le ramener à son père.
Dès que Joseph eut rejoint ses frères,
ils le dépouillèrent de sa tunique,
la tunique de grand prix qu’il portait,
ils se saisirent de lui et le jetèrent dans la citerne,
qui était vide et sans eau.
Ils s’assirent ensuite pour manger.
En levant les yeux, ils virent une caravane d’Ismaélites
qui venait de Galaad.
Leurs chameaux étaient chargés d’aromates,
de baume et de myrrhe
qu’ils allaient livrer en Égypte.
Alors Juda dit à ses frères :
« Quel profit aurions-nous à tuer notre frère
et à dissimuler sa mort ?
Vendons-le plutôt aux Ismaélites
et ne portons pas la main sur lui,
car il est notre frère,
notre propre chair. »
Ses frères l’écoutèrent.
Des marchands madianites qui passaient par là
retirèrent Joseph de la citerne,
ils le vendirent pour vingt pièces d’argent aux Ismaélites,
et ceux-ci l’emmenèrent en Égypte.
– Parole du Seigneur.
Psaume (104 (105), 4a.5a.6, 16-17, 18-19, 20-21):
Cherchez le Seigneur et sa puissance,
souvenez-vous des merveilles qu’il a faites,
vous, la race d’Abraham son serviteur,
les fils de Jacob, qu’il a choisis.
Il appela sur le pays la famine,
le privant de toute ressource.
Mais devant eux il envoya un homme,
Joseph, qui fut vendu comme esclave.
On lui met aux pieds des entraves,
on lui passe des fers au cou ;
il souffrait pour la parole du Seigneur,
jusqu’au jour où s’accomplit sa prédiction.
Le roi ordonne qu’il soit relâché,
le maître des peuples, qu’il soit libéré.
Il fait de lui le chef de sa maison,
le maître de tous ses biens.
Mercredi, 28 février 2024 (de la férie)
1ère lecture (Jr 18, 18-20):
Mes ennemis ont dit :
« Allons, montons un complot contre Jérémie.
La loi ne va pas disparaître par manque de prêtre,
ni le conseil, par manque de sage,
ni la parole, par manque de prophète.
Allons, attaquons-le par notre langue,
ne faisons pas attention à toutes ses paroles. »
Mais toi, Seigneur, fais attention à moi,
écoute ce que disent mes adversaires.
Comment peut-on rendre le mal pour le bien ?
Ils ont creusé une fosse pour me perdre.
Souviens-toi que je me suis tenu en ta présence
pour te parler en leur faveur,
pour détourner d’eux ta colère.
– Parole du Seigneur.
Psaume (30 (31), 5-6, 14, 15-16):
Tu m’arraches au filet qu’ils m’ont tendu ;
oui, c’est toi mon abri.
En tes mains je remets mon esprit ;
tu me rachètes, Seigneur, Dieu de vérité.
J’entends les calomnies de la foule :
de tous côtés c’est l’épouvante.
Ils ont tenu conseil contre moi,
ils s’accordent pour m’ôter la vie.
Moi, je suis sûr de toi, Seigneur,
je dis : « Tu es mon Dieu ! »
Mes jours sont dans ta main : délivre-moi
des mains hostiles qui s’acharnent.
Evangile (Mt 20, 17-28):
En ce temps-là,
Jésus, montant à Jérusalem,
prit à part les Douze disciples
et, en chemin, il leur dit :
« Voici que nous montons à Jérusalem.
Le Fils de l’homme sera livré
aux grands prêtres et aux scribes,
ils le condamneront à mort
et le livreront aux nations païennes
pour qu’elles se moquent de lui,
le flagellent et le crucifient ;
le troisième jour, il ressuscitera. »
Alors la mère des fils de Zébédée
s’approcha de Jésus avec ses fils Jacques et Jean,
et elle se prosterna pour lui faire une demande.
Jésus lui dit :
« Que veux-tu ? »
Elle répondit :
« Ordonne que mes deux fils que voici
siègent, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche,
dans ton Royaume. »
Jésus répondit :
« Vous ne savez pas ce que vous demandez.
Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire ? »
Ils lui disent :
« Nous le pouvons. »
Il leur dit :
« Ma coupe, vous la boirez ;
quant à siéger à ma droite et à ma gauche,
ce n’est pas à moi de l’accorder ;
il y a ceux pour qui cela est préparé par mon Père. »
Les dix autres, qui avaient entendu,
s’indignèrent contre les deux frères.
Jésus les appela et dit :
« Vous le savez :
les chefs des nations les commandent en maîtres,
et les grands font sentir leur pouvoir.
Parmi vous, il ne devra pas en être ainsi :
celui qui veut devenir grand parmi vous
sera votre serviteur ;
et celui qui veut être parmi vous le premier
sera votre esclave.
Ainsi, le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi,
mais pour servir,
et donner sa vie en rançon pour la multitude. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
Lundi, 26 février 2024 (de la férie)
1ère lecture (Dn 9, 4-10):
Je fis au Seigneur mon Dieu cette prière et cette confession :
« Ah ! toi Seigneur, le Dieu grand et redoutable,
qui garde alliance et fidélité
à ceux qui l’aiment et qui observent ses commandements,
nous avons péché,
nous avons commis l’iniquité,
nous avons fait le mal,
nous avons été rebelles,
nous nous sommes détournés
de tes commandements et de tes ordonnances.
Nous n’avons pas écouté tes serviteurs les prophètes,
qui ont parlé en ton nom
à nos rois, à nos princes, à nos pères,
à tout le peuple du pays.
À toi, Seigneur, la justice ;
à nous la honte au visage,
comme on le voit aujourd’hui pour les gens de Juda,
pour les habitants de Jérusalem et de tout Israël,
pour ceux qui sont près et pour ceux qui sont loin,
dans tous les pays où tu les as chassés,
à cause des infidélités qu’ils ont commises envers toi.
Seigneur, à nous la honte au visage,
à nos rois, à nos princes, à nos pères,
parce que nous avons péché contre toi.
Au Seigneur notre Dieu, la miséricorde et le pardon,
car nous nous sommes révoltés contre lui,
nous n’avons pas écouté la voix du Seigneur, notre Dieu,
car nous n’avons pas suivi les lois
qu’il nous proposait par ses serviteurs les prophètes. »
– Parole du Seigneur.
Psaume (78 (79), 5a.8, 9, 11.13ab):
Combien de temps, Seigneur, durera ta colère ?
Ne retiens pas contre nous les péchés de nos ancêtres :
que nous vienne bientôt ta tendresse,
car nous sommes à bout de force !
Aide-nous, Dieu notre Sauveur,
pour la gloire de ton nom !
Délivre-nous, efface nos fautes,
pour la cause de ton nom !
Que monte en ta présence la plainte du captif !
Ton bras est fort : épargne ceux qui doivent mourir.
Et nous, ton peuple, le troupeau que tu conduis,
sans fin nous pourrons te rendre grâce.
Evangile (Lc 6, 36-38):
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux.
Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ;
ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés.
Pardonnez, et vous serez pardonnés.
Donnez, et l’on vous donnera :
c’est une mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante,
qui sera versée dans le pan de votre vêtement ;
car la mesure dont vous vous servez pour les autres
servira de mesure aussi pour vous. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
Samedi, 24 février 2024 (de la férie)
1ère lecture (Dt 26, 16-19):
Moïse disait au peuple d’Israël : « Aujourd’hui le Seigneur ton Dieu te commande
de mettre en pratique ces décrets et ces ordonnances.
Tu veilleras à les pratiquer
de tout ton cœur et de toute ton âme.
Aujourd’hui tu as obtenu du Seigneur cette déclaration :
lui sera ton Dieu ;
toi, tu suivras ses chemins,
tu garderas ses décrets, ses commandements et ses ordonnances,
tu écouteras sa voix.
Aujourd’hui le Seigneur a obtenu de toi cette déclaration :
tu seras son peuple, son domaine particulier,
comme il te l’a dit,
tu devras garder tous ses commandements.
Il te fera dépasser en prestige, renommée et gloire
toutes les nations qu’il a faites,
et tu seras un peuple consacré au Seigneur ton Dieu,
comme il l’a dit. »
– Parole du Seigneur.
Psaume (118 (119), 1-2, 4-5, 7-8):
Heureux les hommes intègres dans leurs voies
qui marchent suivant la loi du Seigneur !
Heureux ceux qui gardent ses exigences,
ils le cherchent de tout cœur !
Toi, tu promulgues des préceptes
à observer entièrement.
Puissent mes voies s’affermir
à observer tes commandements !
D’un cœur droit, je pourrai te rendre grâce,
instruit de tes justes décisions.
Tes commandements, je les observe :
ne m’abandonne pas entièrement.
Evangile (Mt 5, 43-48):
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Vous avez appris qu’il a été dit :Tu aimeras ton prochain
et tu haïras ton ennemi.
Eh bien ! moi, je vous dis :
Aimez vos ennemis,
et priez pour ceux qui vous persécutent,
afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est aux cieux ;
car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons,
il fait tomber la pluie sur les justes et sur les injustes.
En effet, si vous aimez ceux qui vous aiment,
quelle récompense méritez-vous ?
Les publicains eux-mêmes n’en font-ils pas autant ?
Et si vous ne saluez que vos frères,
que faites-vous d’extraordinaire ?
Les païens eux-mêmes n’en font-ils pas autant ?
Vous donc, vous serez parfaits
comme votre Père céleste est parfait. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
Jeudi, 22 février 2024 (La Chaire de Saint Pierre)
1ère lecture (1 P 5, 1-4):
Bien-aimés,
les anciens en fonction parmi vous, je les exhorte,
moi qui suis ancien comme eux
et témoin des souffrances du Christ,
communiant à la gloire qui va se révéler :
soyez les pasteurs du troupeau de Dieu qui se trouve chez vous ;
veillez sur lui, non par contrainte mais de plein gré,
selon Dieu ;
non par cupidité mais par dévouement ;
non pas en commandant en maîtres à ceux qui vous sont confiés,
mais en devenant les modèles du troupeau.
Et, quand se manifestera le Chef des pasteurs,
vous recevrez la couronne de gloire qui ne se flétrit pas.
– Parole du Seigneur.
Psaume (Ps 22 (23), 1-2b, 2c-3, 4, 5, 6):
Le Seigneur est mon berger :
je ne manque de rien.
Sur des prés d’herbe fraîche,
il me fait reposer.
Il me mène vers les eaux tranquilles
et me fait revivre ;
il me conduit par le juste chemin
pour l’honneur de son nom.
Si je traverse les ravins de la mort,
je ne crains aucun mal,
car tu es avec moi :
ton bâton me guide et me rassure.
Tu prépares la table pour moi
devant mes ennemis ;
tu répands le parfum sur ma tête,
ma coupe est débordante.
Grâce et bonheur m’accompagnent
tous les jours de ma vie ;
j’habiterai la maison du Seigneur
pour la durée de mes jours.
Evangile (Mt 16, 13-19):
En ce temps-là,
Jésus, arrivé dans la région de Césarée-de-Philippe,
demandait à ses disciples :
« Au dire des gens,
qui est le Fils de l’homme ? »
Ils répondirent :
« Pour les uns, Jean le Baptiste ;
pour d’autres, Élie ;
pour d’autres encore, Jérémie ou l’un des prophètes. »
Jésus leur demanda :
« Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? »
Alors Simon-Pierre prit la parole et dit :
« Tu es le Christ,
le Fils du Dieu vivant ! »
Prenant la parole à son tour, Jésus lui dit :
« Heureux es-tu, Simon fils de Yonas :
ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela,
mais mon Père qui est aux cieux.
Et moi, je te le déclare :
Tu es Pierre,
et sur cette pierre je bâtirai mon Église ;
et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle.
Je te donnerai les clés du royaume des Cieux :
tout ce que tu auras lié sur la terre
sera lié dans les cieux,
et tout ce que tu auras délié sur la terre
sera délié dans les cieux. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
Mardi, 20 février 2024 (de la férie)
1ère lecture (Is 55, 10-11):
Ainsi parle le Seigneur :
« La pluie et la neige qui descendent des cieux
n’y retournent pas sans avoir abreuvé la terre,
sans l’avoir fécondée et l’avoir fait germer,
donnant la semence au semeur
et le pain à celui qui doit manger ;
ainsi ma parole, qui sort de ma bouche,
ne me reviendra pas sans résultat,
sans avoir fait ce qui me plaît,
sans avoir accompli sa mission. »
– Parole du Seigneur.
Psaume (33 (34), 4-5, 6-7, 16-17, 18-19):
Magnifiez avec moi le Seigneur,
exaltons tous ensemble son nom.
Je cherche le Seigneur, il me répond :
de toutes mes frayeurs, il me délivre.
Qui regarde vers lui resplendira,
sans ombre ni trouble au visage.
Un pauvre crie ; le Seigneur entend :
il le sauve de toutes ses angoisses.
Le Seigneur regarde les justes,
il écoute, attentif à leurs cris.
Le Seigneur affronte les méchants
pour effacer de la terre leur mémoire.
Le Seigneur entend ceux qui l’appellent :
de toutes leurs angoisses, il les délivre.
Il est proche du cœur brisé,
il sauve l’esprit abattu.
Evangile (Mt 6, 7-15):
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Lorsque vous priez,
ne rabâchez pas comme les païens :
ils s’imaginent qu’à force de paroles ils seront exaucés.
Ne les imitez donc pas,
car votre Père sait de quoi vous avez besoin,
avant même que vous l’ayez demandé.
Vous donc, priez ainsi :
Notre Père, qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite
sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Remets-nous nos dettes,
comme nous-mêmes nous remettons leurs dettes
à nos débiteurs.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation,
mais délivre-nous du Mal.
Car, si vous pardonnez aux hommes leurs fautes,
votre Père céleste vous pardonnera aussi.
Mais si vous ne pardonnez pas aux hommes,
votre Père non plus ne pardonnera pas vos fautes. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
Dimanche, 18 février 2024 (1er Dimanche de Carême (semaine I du Psautier))
1ère lecture (Gn 9, 8-15):
Dieu dit à Noé et à ses fils :
« Voici que moi, j’établis mon alliance avec vous,
avec votre descendance après vous,
et avec tous les êtres vivants qui sont avec vous :
les oiseaux, le bétail, toutes les bêtes de la terre,
tout ce qui est sorti de l’arche.
Oui, j’établis mon alliance avec vous :
aucun être de chair ne sera plus détruit par les eaux du déluge,
il n’y aura plus de déluge pour ravager la terre. »
Dieu dit encore :
« Voici le signe de l’alliance que j’établis entre moi et vous,
et avec tous les êtres vivants qui sont avec vous,
pour les générations à jamais :
je mets mon arc au milieu des nuages,
pour qu’il soit le signe de l’alliance entre moi et la terre.
Lorsque je rassemblerai les nuages au-dessus de la terre,
et que l’arc apparaîtra au milieu des nuages,
je me souviendrai de mon alliance qui est entre moi et vous,
et tous les êtres vivants :
les eaux ne se changeront plus en déluge
pour détruire tout être de chair. »
– Parole du Seigneur.
Psaume (24 (25), 4-5ab, 6-7bc, 8-9):
Seigneur, enseigne-moi tes voies,
fais-moi connaître ta route.
Dirige-moi par ta vérité, enseigne-moi,
car tu es le Dieu qui me sauve.
Rappelle-toi, Seigneur, ta tendresse,
ton amour qui est de toujours.
Dans ton amour, ne m’oublie pas,
en raison de ta bonté, Seigneur.
Il est droit, il est bon, le Seigneur,
lui qui montre aux pécheurs le chemin.
Sa justice dirige les humbles,
il enseigne aux humbles son chemin.
2ème lecture (1 P 3, 18-22):
Bien-aimés,
le Christ, lui aussi,
a souffert pour les péchés,
une seule fois,
lui, le juste, pour les injustes,
afin de vous introduire devant Dieu ;
il a été mis à mort dans la chair,
mais vivifié dans l’Esprit.
C’est en lui qu’il est parti proclamer son message
aux esprits qui étaient en captivité.
Ceux-ci, jadis, avaient refusé d’obéir,
au temps où se prolongeait la patience de Dieu,
quand Noé construisit l’arche,
dans laquelle un petit nombre, en tout huit personnes,
furent sauvées à travers l’eau.
C’était une figure du baptême
qui vous sauve maintenant :
le baptême ne purifie pas de souillures extérieures,
mais il est l’engagement envers Dieu d’une conscience droite
et il sauve par la résurrection de Jésus Christ,
lui qui est à la droite de Dieu,
après s’en être allé au ciel,
lui à qui sont soumis les anges,
ainsi que les Souverainetés et les Puissances.
– Parole du Seigneur.
Evangile (Mc 1, 12-15):
Jésus venait d’être baptisé.
Aussitôt l’Esprit le pousse au désert
et, dans le désert,
il resta quarante jours,
tenté par Satan.
Il vivait parmi les bêtes sauvages,
et les anges le servaient.
Après l’arrestation de Jean,
Jésus partit pour la Galilée
proclamer l’Évangile de Dieu ;
il disait :
« Les temps sont accomplis :
le règne de Dieu est tout proche.
Convertissez-vous
et croyez à l’Évangile. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
Vendredi, 16 février 2024 (Vendredi après les cendres)
1ère lecture (Is 58, 1-9a):
Ainsi parle le Seigneur Dieu :
Crie à pleine gorge ! Ne te retiens pas !
Que s’élève ta voix comme le cor !
Dénonce à mon peuple sa révolte,
à la maison de Jacob ses péchés.
Ils viennent me consulter jour après jour,
ils veulent connaître mes chemins.
Comme une nation qui pratiquerait la justice
et n’abandonnerait pas le droit de son Dieu,
ils me demandent des ordonnances justes,
ils voudraient que Dieu soit proche :
« Quand nous jeûnons,
pourquoi ne le vois-tu pas ?
Quand nous faisons pénitence,
pourquoi ne le sais-tu pas ? »
Oui, mais le jour où vous jeûnez,
vous savez bien faire vos affaires,
et vous traitez durement ceux qui peinent pour vous.
Votre jeûne se passe en disputes et querelles,
en coups de poing sauvages.
Ce n’est pas en jeûnant comme vous le faites aujourd’hui
que vous ferez entendre là-haut votre voix.
Est-ce là le jeûne qui me plaît,
un jour où l’homme se rabaisse ?
S’agit-il de courber la tête comme un roseau,
de coucher sur le sac et la cendre ?
Appelles-tu cela un jeûne,
un jour agréable au Seigneur ?
Le jeûne qui me plaît, n’est-ce pas ceci :
faire tomber les chaînes injustes,
délier les attaches du joug,
rendre la liberté aux opprimés,
briser tous les jougs ?
N’est-ce pas partager ton pain avec celui qui a faim,
accueillir chez toi les pauvres sans abri,
couvrir celui que tu verras sans vêtement,
ne pas te dérober à ton semblable ?
Alors ta lumière jaillira comme l’aurore,
et tes forces reviendront vite.
Devant toi marchera ta justice,
et la gloire du Seigneur fermera la marche.
Alors, si tu appelles, le Seigneur répondra ;
si tu cries, il dira : « Me voici. »
– Parole du Seigneur.
Psaume (50 (51), 3-4, 5-6ab, 18-19):
Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour,
selon ta grande miséricorde, efface mon péché.
Lave-moi tout entier de ma faute,
purifie-moi de mon offense.
Oui, je connais mon péché,
ma faute est toujours devant moi.
Contre toi, et toi seul, j’ai péché,
ce qui est mal à tes yeux, je l’ai fait.
Si j’offre un sacrifice, tu n’en veux pas,
tu n’acceptes pas d’holocauste.
Le sacrifice qui plaît à Dieu, c’est un esprit brisé ;
tu ne repousses pas, ô mon Dieu, un cœur brisé et broyé.
Evangile (Mt 9, 14-15):
En ce temps-là,
les disciples de Jean le Baptiste s’approchèrent de Jésus
en disant :
« Pourquoi, alors que nous et les pharisiens, nous jeûnons,
tes disciples ne jeûnent-ils pas ? »
Jésus leur répondit :
« Les invités de la noce pourraient-ils donc être en deuil
pendant le temps où l’Époux est avec eux ?
Mais des jours viendront où l’Époux leur sera enlevé ;
alors ils jeûneront. »
– Acclamons la Parole de Dieu.